L’affectation des stagiaires 2020 : une année particulière certes suite au confinement, mais pas que…

Comme pour la mobilité des titulaires, l’affectation des stagiaires s’est faite cette année sans qu’aucune organisation syndicale ne soit destinataire d’informations.

Or, une note de service parue le 18 juin obligeait des candidats à formuler des vœux sur le serveur national SIAL du 17 juin (sic) au 13 juillet midi alors que les candidats aux concours externes n’avaient encore passé aucune épreuve ! Quel imbroglio calendaire !

Les stagiaires, après décision des jurys réunis pour certains deux fois, se sont vus affectés en académie du 20 juillet au 28 juillet. Les rectorats n’ont eux non plus jamais connu pareille situation, obligés de prolonger leur travail d’été pour recueillir les vœux des stagiaires et les affecter début août alors que tous les établissements étaient fermés.

Vous en voulez encore ? En voilà : il a fallu, en plus de tout ça, que le serveur SIAL « plante » au soir du premier jour d’affectation ! Certains admis aux concours se retrouvaient non admis sur le serveur. Les listes d’admis de certains concours internes s’allongeaient alors des noms de personnes non admissibles dans un premier temps. Bref, la panique a créé l’affolement parmi les lauréats qui ont su trouvé au SNETAA-FO une écoute, des réponses et des conseils. Le SNETAA-FO a signalé les anomalies qui ont ensuite été réparées.

Jamais le nombre de lauréats ex-contractuels (plus de 18 mois à taux plein dans leur discipline) n’a été aussi grand avec une affectation hors académie.

D’autres lauréats se voient affectés dans des conditions impossibles pour gérer leur vie familiale. Oui, il ne faut pas oublier que chez les lauréats PLP beaucoup sont issus du milieu professionnel et arrivent dans ce métier en deuxième carrière. Ils ont une vie établie, un conjoint qui travaille et des enfants scolarisés. 

La DGRH n’avait justement pas prévu de procédure de recours cette année pour les stagiaires !

Le SNETAA a néanmoins conseillé et accompagné les stagiaires sur leur recours. Certains ont vu leur situation s’améliorer (environ 50 % de ceux qui se sont adressés au SNETAA) mais d’autres n’auront peut-être pas d’autre choix que de renoncer au bénéfice du concours.

Certes le concours est national, mais ces modalités d’affectation des stagiaires est un vrai repoussoir à passer le concours. Cela est d’autant plus vrai que, l’année suivante, les mêmes personnes  devront « repasser à la moulinette » du mouvement interacadémique sans plus de garantie d’arriver là où ils souhaitent.