L’ÉDUCATION AU TEMPS DU CORONAVIRUS

QUEL BILAN PEUT-ON TIRER DE CE QUI S’EST PASSÉ DURANT LE CONFINEMENT ?

Est-ce un manque d’anticipation ou une politique mise en place ?
Stéphane Bonnery (Paris 8 Escol) et Étienne Douat (Gresco, Poitiers) livrent aujourd’hui un ouvrage (L’Éducation aux temps du coronavirus, La Dispute) qui met en perspective le confinement et ses incidences sur le fonctionnement des enseignants depuis mars 2020, à travers un éclairage sociologique de la situation. L’ouvrage met au premier plan les enseignants qui ont fait preuve d’adaptabilité et de créativité tout au long de cette période.

Nous y découvrons les conséquences de la crise sanitaire associées aux choix de société et qui contribuent au renforcement des inégalités avec laquelle l’École se débat depuis toujours.

La question suivante est au centre des recherches : « S’agit-il d’un changement mineur, d’une disparition tendancielle ou d’une redéfinition profonde de la scolarité unique, en tant qu’objectif de transmission des mêmes savoirs aux enfants de toutes les classes sociales ? (François Jarraud, L’Expresso) ».

Car, du 12 mars à la rentrée de septembre 2020, six mois se seront écoulés sans que n’aient été débattues publiquement ni au parlement les conditions d’une reprise efficiente. Ce qui ne pouvait passer que par le découpage des classes en sous-groupes, donc le recrutement massif et la formation d’enseignants ainsi que la location de locaux.

Ce livre constitue un éclairage social sur cette période. Aujourd’hui, nos lycées professionnels ont rouvert sans qu’aucune réponse sérieuse n’ait été apportée aux inégalités scolaires aggravées par la crise.

Le SNETAA rappelle que le renforcement des moyens affectés à la voie professionnelle permettra le développement des cours à effectifs réduits, favorisant la réussite des élèves et empêchant le décrochage.