La prime d’équipement informatique

La deuxième partie de la somme destinée à la revalorisation passera par une prime informatique censée apporter une « aide à l’acquisition et au fonctionnement du matériel informatique ». Celle-ci s’élèvera à 150 euros (176 euros brut) et sera versée en janvier pour le compte de l’année civile 2021.

Mais l’ensemble des personnels ne sera pas concerné. Elle sera à destination de tous les enseignants en activité, à temps complet ou non, devant élèves, stagiaires, titulaires ou non titulaires. Elle concernera aussi les personnes en congé maternité, en CLM et CLD.

Elle exclut en revanche les professeurs documentalistes, les DDFPT, les référents handicap, les directeurs adjoints de SEGPA, les enseignants qui travaillent pour les CNED ou CANOPEE, les GRETA, les CFC, ceux qui enseignent à l’étranger… et tous les enseignants qui sont en congé parental à la date d’éligibilité à savoir le 1er janvier de chaque année. Ces derniers n’étant pas, momentanément, en activité, il semble impossible de les comptabiliser.

Par ailleurs les CPE sont totalement exclus de cette prime, car il est considéré qu’ils sont équipés à leur poste de travail tout comme les DDFPT. Elle oppose donc des catégories de personnels d’enseignement et d’éducation. C’est inadmissible !

Pour les CPE, un examen particulier est nécessaire dans le cadre de la revalorisation, car déjà exclus des heures supplémentaires, ils seraient les grands perdants une fois de plus.

Si cette prime est loin de couvrir les frais engagés par les personnels tant en matériel pur qu’en consommables, elle représente un premier pas qui, espérons-le, sera reconduit chaque année.

Le SNETAA-FO continuera de se battre pour une vraie revalorisation et un traitement équitable liés à notre métier de spécialiste de l’éducation à publics particuliers.

Si les contractuels vont pouvoir bénéficier de la prime – pour le SNETAA, il ne pouvait en être autrement – une partie des contractuels en CDD en sera de facto exclue. L’administration pose comme condition la nécessité d’un lien durable avec le contractuel. Pour cela, les contrats doivent être successifs durant une année, sans aucune interruption, même d’un jour.

On ne peut ignorer que beaucoup de contrats courts s’arrêtent souvent avant les vacances scolaires pour reprendre après ou encore que l’interruption n’est pas du fait des contractuels et qu’en attendant d’être rappelés, ils restent à la disposition des rectorats.

Peut-on dire qu’un contractuel qui enchaîne depuis des années des contrats de courte durée avec quelques jours d’interruption par-ci par-là n’entretient pas de lien durable avec l’administration ?
Pour le SNETAA-FO, d’autres critères sont nécessaires, les plus précaires ne doivent pas une nouvelle fois être les premiers lésés !