DES ANNONCES DU MINISTRE POUR L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL :

LE SNETAA-FO SERA EXIGEANT SUR LEURS DECLINAISONS

Le ministre a ouvert la « Première université École-Entreprise » au Futuroscope de Poitiers les 7-8 octobre 2021.

Le ministre souhaitait mettre un coup de projecteur sur l’enseignement professionnel, son excellence et son attractivité.

De multiples tables rondes étaient proposées avec des élus, des chefs d’entreprises de TPE, PME ou grands groupes internationaux (Veolia ou Air France), sept recteurs, Édouard Geffray, le numéro 2 du ministère mais aussi le directeur de l’OIT, Jean Tirole – prix Nobel d’économie, un grand nombre de responsables nationaux et académiques de l’institution.

Le Premier ministre, Jean Castex, est venu clôturer cette Première Université École-Entreprise, accompagné de Frédérique Vidal, ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur.

Le SNETAA y était présent, invité, pour porter la voix des PLP et porter ses mandats sur la promotion et le développement de l’enseignement professionnel.

Si on a pu noter encore une fois une méconnaissance de ce qu’est l’enseignement professionnel, la réalité de nos jeunes, leurs difficultés, d’où ils viennent et quelle chance l’enseignement professionnel peut être pour eux et plus généralement pour notre pays, toutes les interventions ont donné le sentiment d’une réelle prise de conscience de tous les acteurs (Éducation nationale et monde professionnel) pour donner à cette voie les projecteurs qu’elle mérite.

L’appel au développement de l’apprentissage, poncif politique de tous les gouvernements successifs de notre pays, n’a pas manqué d’être porté quand toutes les études scientifiques sérieuses (CEREQ) montrent combien il n’est ni la solution miracle pour les jeunes qui sont en infra-baccalauréat ni même l’attente des entreprises (hormis quelques secteurs traditionnels).

Le SNETAA a porté les valeurs de ses adhérents et les talents des fonctionnaires d’État, les professeurs de lycée professionnel, sans oublier de rappeler l’exigence d’une gouvernance nationale des cartes des formations, des diplômes nationaux et l’attente des PLP à être reconnus dans leurs missions, leurs conditions de travail et d’abord par le bas de leur fiche de paie !

Le ministre a fait plusieurs nouvelles annonces :

  • guichet unique pour les entreprises dans les rectorats (partenariats – lieu de stages – planification pour les attentes en emploi – échanges entreprises/École qui concernent toute l’EN, du primaire au post-bac court (BTS) ;
  • installation dans tous les LP d’une association d’anciens élèves pour inspirer les jeunes en formation et pour privilégier les liens du lycée professionnel avec les salariés et entrepreneurs qui en sont issus. C’est une proposition que le SNETAA porte depuis plusieurs années ;
  • simplification et clarification dans les appellations liées à l’enseignement professionnel (il a donné les exemples des PFMP, de certaines appellations de diplômes…) ;
  • une refonte totale des outils de l’Onisep pour une meilleure visibilité auprès des familles d’élèves de collèges. À ce propos, le SNETAA en a profité pour engager des discussions concrètes avec la directrice de l’Onisep (ancienne rectrice de l’académie de Dijon). Nous avons convenu de poursuivre ces discussions ;
  • la possibilité pour les PLP, tous les 5 ans, de pouvoir retourner en formation en entreprise dans leurs disciplines d’enseignement. C’est une mesure forte mais elle doit être accompagnée de moyens et de garanties, ce dont le SNETAA va s’assurer en bataillant point par point (maintien du salaire complet, maintien du poste pendant l’année de césure, temps de formation sur le temps de travail, valorisation de ces expériences). Si cette annonce peut susciter de l’espoir, elle ne doit pas rester une promesse sans lendemain mais doit être accompagnée pour qu’un maximum de PLP puissent s’en saisir, avec toutes les questions RH clairement posées. Le SNETAA va mener ces discussions avec l’exigence des garanties pour les PLP !

Nous ne nous contenterons pas d’effets d’annonce.

Les PLP ont des exigences et doivent être entendus, écoutés, encouragés sur le terrain. Le SNETAA-FO saura faire entendre leur voix et continuera coûte que coûte à promouvoir leurs talents, défendre leurs statuts et conditions de travail. Il continuera également à déployer toute l’énergie militante nécessaire pour mettre en avant leur expertise de la voie professionnelle, de leurs élèves et de leurs réalités, leur connaissance du territoire de l’économie réelle et en particulier de l’entreprise.

Dans toutes les académies de l’Hexagone comme dans les outre-mer, le SNETAA-FO va demander immédiatement des audiences à tous les recteurs pour savoir comment ils comptent mettre en place ces annonces ministérielles et comment porter solution aux questions soulevées, établissement par établissement.

Les intentions ne suffi sent plus. Les PLP exigent que dans leur métier, au quotidien, ils voient concrètement les évolutions qu’ils attendent.
Dans ce domaine aussi, le SNETAA saura être leur syndicat indépendant, réformiste, exigeant, ancré !

Avec le SNETAA-FO, nous mettrons tout en œuvre pour les PLP et l’enseignement professionnel jusqu’à obtenir enfin la visibilité,
la place et la reconnaissance qu’ils méritent !