
À cette rentrée, les projecteurs ne vont être braqués que sur « confiance/pas confiance », « Bayrou saute ou passe-t-il dans le chas d’une aiguille le 08 septembre ? » Et le 10 septembre, la mobilisation bloquera-t-elle le pays ?
Alors de l’enseignement professionnel, de cette réforme du grand n’importe quoi que nous subissons, tout le monde va s’en fiche comme de sa première guigne ! Pourtant, si le SNETAA est indépendant de tout parti politique et de toute pression politique, il sait que les colères sont immenses, le pays morcelé, le monde à vif pendant que les mêmes experts de plateau comme les politiques responsables de cette situation nous expliquent ce qui est bien pour nous. Pour Albert Einstein, « la folie, c’est de toujours faire la même chose et de s’attendre à un résultat différent ». Fournir des efforts ? Mais :
– 10 ans de blocage des salaires, paupérisation des métiers de l’enseignement ne suffiraient pas ?
– reculer de 2 ans l’âge de départ à la retraite ne suffirait pas ?
– perdre une journée de congés (le lundi de Pentecôte) ne suffirait pas ?
– désorganiser la médecine de ville, les hôpitaux publics laissant une grande partie de la population en déshérence et en souffrance ne suffirait pas ?
Une chose est certaine : de celles et ceux qui nous ont amené dans le mur, il n’y a rien à attendre.
De la réforme des lycées pro Grandjean-Macron, aucune autre n’a réussi à faire l’unanimité contre elle : élèves, professeurs, partenaires d’entreprises, lycées pro. Tout le monde voit la désorganisation, la perte de sens et les élèves ont compris qu’ils étaient encore plus relégués qu’avant. De quels bénéfices parlent-ils ? De notre ministre, Elisabeth Borne, qui n’a jamais reçu, ne serait-ce qu’une seule fois en 8 mois, le premier syndicat du secteur. Ni le premier ni les autres ! Elle rit… c’est dire l’intérêt qu’elle porte à l’enseignement pro. Sait-elle même que cela concerne 700 000 jeunes chaque année ? Rien n’est moins sûr !
Il ne suffit pas de dire qu’il y a un problème et tout de go, sans étape intermédiaire, demander la confiance. Dire que l’enseignement professionnel a un problème n’en fait pas un diagnostic. Un diagnostic, c’est un état des lieux complet sur ce qui fonctionne et ce à quoi il faut s’atteler. Il n’a jamais été réalisé sur l’enseignement professionnel. De cette réforme Grandjean-Macron, c’est 1 milliard d’euros. Se rend-on compte ? Pour rien. Ou plutôt si : pour faire pire que ce qui existait avec des taux d’absentéisme des élèves de près de 95 % du parcours diversifié, des diplômes déprofessionnalisés, des PLP ayant perdu totalement sens dans leur mission, une désorganisation des établissements et des examens qui se sont déroulés comme jamais auparavant.
Un milliard d’euros ! Qui en est responsable ? Qui doit payer ? Unanimement, les syndicats ont demandé audience à E. Borne qui nous a fait recevoir par des membres de son cabinet sans qu’elle ne daigne, déjà symboliquement, manifester son intérêt à notre voie professionnelle.
Une seule annonce : la réduction de 6 semaines à 4 semaines du parcours diversifié. La belle aubaine, c’est ce que la majorité des LP a fait l’an passé ! Du reste ? Rien… « Nous verrons, rien n’est tranché ! »
Le SNETAA n’a pas confiance dans ces politiques qui organisent le chaos dans un mépris qu’ils ne parviennent même pas à masquer. Alors, nous devons nous mobiliser pour que tout cela s’arrête, pour qu’on abroge cette réforme ubuesque et coûteuse et que la voie professionnelle retrouve un horizon pour assurer un avenir aux jeunes, un meilleur pouvoir d’achat et d’autres conditions de travail aux PLP.
C’est le plan du SNETAA pour cette année scolaire. Prêt ! Organisé ! Pour réussir à vous faire entendre. À faire entendre la voix des PLP ! Notre chance, c’est de poursuivre le combat, unis, rassemblés pour changer de perspective pour la voie pro !
En avant !
Et bonne rentrée. Belle rentrée !