Oui à la méthode de Singapour si…

Beaucoup a été dit et écrit sur les derniers résultats de l’enquête PISA. Puisque le ministère s’est appuyé sur la dégradation du niveau en mathématiques pour faire la promotion de la « méthode de Singapour », explorons une autre enquête internationale.

Le rapport Global Teacher Status (GTS1) de 2018 a établi un lien entre les résultats scolaires PISA et la considération dont bénéficient les enseignants auprès de leur administration et de la société de leur pays.

Les pays qui excellent dans le classement PISA sont ceux où les enseignants sont dignement rémunérés, ceux où le statut social est comparé à celui des médecins, ceux où ils sont véritablement les acteurs clés de l’éducation et où leur bien-être est essentiel pour garantir une éducation de qualité.

À travers l’indice GTS, on sait que les enseignants de Singapour sont largement mieux considérés que leurs homologues français. Leur salaire2 est en moyenne supérieur de près de 50 % à celui de nos enseignants. À Singapour, les enseignants n’ont pas été réduits à des exécutants de directives ministérielles qui se suivent et se contredisent.

Alors, OUI à la méthode de Singapour, celle qui valorise les acteurs de l’éducation à leur juste valeur ! Ce qui commence par un véritable rattrapage salarial.

Le SNETAA-FO revendique une augmentation indiciaire pour tous les personnels, sans contrepartie, a minima à hauteur de l’inflation, et le rattrapage du pouvoir d’achat perdu depuis 2000. En plus de ces augmentations, le SNETAA-FO continue de se battre pour obtenir une véritable reconnaissance financière de la spécificité des missions des PLP par l’intégration des LP, SEP, EREA, SEGPA dans l’éducation prioritaire, ce qui permettrait à tous les PLP de bénéficier de l’indemnité qui s’y rattache.

1 – GTS : enquête menée par la Fondation Varkey (Changer les vies à travers l’éducation), l’université de Sussex et le National Institute of Economic and Social Research.

2 – Salaire exprimé en dollar PPP (parité de pouvoir d’achat).